jeudi 14 juillet 2011

Un dernier message, pour la route...




Hellweg, crétin pas suivi par les banques…
Martin Hellweg est revenu en liquidateur avec des « professionnels » en la matière, entendez bien par là un club d’abrutis intersidéraux, et brevetés, car bien loin de nous l'idée de pouvoir trouver ici de grands requins capitalistes, qui font de l’argent quitte à détruire des usines, car nous sommes bien en présence d’une bande de salopards totalement abrutis, qui massacrent un groupe industriel, mais ne dégagent pour bénéfice que les salaires mirobolants qu’ils osent s’y octroyer.

C’est presque décevant pour nous, nouveau parti anticapitaliste fraîchement émoulu « La Gauche », mais si l’on peut bien continuer de se battre pour que ceci n’arrive plus, ce que nous manquerons pas de faire, il y a relativement peu d’encrages dans cette affaire pouvant, si j’ose, réduire Martin Hellweg à un simple produit du capitalisme, car la rigueur intellectuelle nous l’interdit, alors nous parlons bel et bien ici d’un abruti cupide, un vrai, un gros, plus que d’un financier véreux, même s'il l'est aussi...

Ce que l’on pourrait appeler «l’affaire Boillat», est une sale affaire, une très vilaine affaire, en premier lieu pour des centaines d’ouvriers et une région, un savoir faire industriel perdu, mais aussi pour les banques et les actionnaires (oui ça je vous avoue que ça me touche un tantinet moins...). Donc nous allons dire que Martin Hellweg est un peu un «liquidateur malgré lui», tellement il est d'une nullité intersidérale, couplée à une mauvaise foi en béton armé, et à un entêtement digne du beaudet le plus récalcitrant. Avec un tel bourricot, et si peu de soutien de ceux qui auraient du agir en hauts lieux, voir en très hauts lieux, du CF à la direction d’UNIA, les grévistes de la Boillat étaient donc bien mal servis pour pouvoir espérer s’en sortir.

Le "choix" récent du principal actionnaire de reprendre Hellweg serait donc bien un choix de liquidation. En sachant que ce salopard est au management ce que la tôle ondulée est à l'architecture, on partirais donc bien maintenant de ce qui fut jadis la fonderie la plus moderne d'Europe, pour tenter ramasser quelques miettes sur le dos d’une pauvre favelas. 
Dans ce genre de situation, il faut se débarrasser de l’ancienne direction, qui rame sur une galère prenant l'eau de toutes parts, mais qui se trouve elle dans une logique de production (oui soyons gentils), pour y placer des abrutis-liquidateurs.


Donc M. Hellweg, avec la complicité de l’actionnaire principal et dans le dos de la direction, a opéré ces changements d’entrée de jeu. Et luxe suprême pour les Boillat, ces «nouveaux venus» tentent même de se faire passer pour les sauveurs du groupe, pauvres Boillats, devoir écouter du Tardent malgré eux, c’est presque pire que de se voir infligé de l’Alain Morisod en boucle… (oui bon à chacun ses "goûts" musicaux, merci! ).


Mais cette fois, les banques ont "compris" à qui sera présenté l’addition une fois la faillite générale prononcée, et elles ont donc stoppé la seule valeur de l’entreprise, c’est à dire le stock de Dornach (sans compter ses terrains à mettre encore à "l'actif" de cette entreprise), condamnant ainsi les 153 ouvriers à rentrer à la maison. Quant à l’addition finale, et notamment pour la décontamination du site de Reconvilier, ce sera probablement pour la poche du contribuable... Mais maintenant, ça retravaille même un peu sur Dornach, car ces blaireaux viennent de se rendre compte qu'il restait de la matière "disponible" à travailler, encore une preuve de plus de la connerie monumentale de Martin Hellweg, s'il nous en fallait une...


Le syndicat UNIA veut des explications, ben tiens, nous aussi...
Le syndicat UNIA demande des explications à cette direction sur sa stratégie, car en tout il y aurait encore 400 places de travail menacées en Suisse si le groupe Swissmetal s’écroule. Mais après avoir été pareillement roulé dans la farine par M. Hellweg, même si on ne peut pas reprocher au syndicat UNIA de faire son travail, on peut se poser des questions sur la valeur des réponses que va pouvoir lui donner cette direction. Pour nous elles ne valent clairement absolument rien du tout. Demander à Martin Hellweg quelle est sa stratégie, c'est un peu comme demander à un oberlandais récalcitrant portant une culotte de cuir de nous dire ce qu'il pense devant une oeuvre psychédélique d'un artiste contemporain parisien...

La direction d'UNIA, désignée par de nombreux grévistes et observateurs lucides comme principal liquidateur de la Boillat juste après Martin Hellweg, ferait bien de marcher à pas feutrés dans les travées de cette affaire... Ce syndicat reste nécessaire, mais dans cette affaire, les grosses légumes, qui n'ont pas soutenu les grévistes jusqu'au bout, se sont comportées comme de véritables salopards, à croire que l’imbécillité et la couardise de Martin Hellweg les a contaminés. 
Une fois la grande opération de communication terminée, Daguet et Ambrosetti menacent les ouvriers pour qu'ils reprennent le travail, et ce dans une séance journalière annoncée comme ordinaire, leur disant ne plus pouvoir les défendre, et pas plus les payer, si il n'acceptent pas de retourner au turbin en échange d'une médiation avec M. Bloch, roi régional du Ragusa, pas méchant pour un sou, mais plus proche de la sénilité que de sa jeune vivacité d’esprit, rien de mieux, donc,  pour se retrouver chocolat... 

Nous restons tout de même très attachés à cette base syndicale, qui demeure héas bien utile, et d'ailleurs La Gauche à déjà, et va encore jouer les "porteurs d'eau" dans la rue quant UNIA lance des initiatives intéressantes, ou en combat des bien mauvaises. Mais nous museler sur l'attitude de cette direction syndicale dans l'affaire de la Boillat, ça jamais.


Pour résumer l'attitude de la tête du syndicat dans cette affaire, je résumerai la fin de ce chapitre ainsi: 


"Ils ont fait ce qu'ils on pu, avec les moyens qu'ils avaient, des fois c'était énorme, et parfois on pouvais même légitimement se demander si ils n'avaient pas des moyens octroyés par la partie adverse..." (...)




A l’intérieur du site de Reconvilier
Après toutes ces péripéties, les Boillat en sont encore réduits à replonger (si tenté qu'ils aient pu le quitter un peu) dans cet infernal cercle de l'attente de décisions, allant de déceptions en déceptions, à l'image de toute cette sale histoire. Actuellement, c’est la désolation qui règne à l’intérieur de l’usine, et pour s’en sortir, on utilise la dérision comme échappatoire, plaisantant sur le retour de « Martinou », surnom donné à Martin Hellweg par les grévistes. Mais à cette dérision, on sent bien aussi la peur qui tenaille le ventre de certains ouvriers, qui risquent d'être foutu à la porte sans même avoir la "gloire", même infime, que leurs prédécesseurs on pu revêtir, légitimement, après avoir mené une telle bataille. Il est bien difficile d’imaginer une nouvelle mobilisation de la part des ouvriers, surtout que les plus virulents grévistes, après avoir figuré sur des listes noires, parfois même transmises par des collègues pour le moins peu délicats, sont maintenant licenciés depuis longtemps. La Boillat, c'est joli, mais tout n'est pas si joli, et je pense bien que c'est tout simplement.... humain.




Questions de La Gauche au Conseil fédéral
Oui ça aussi c'est nouveau, depuis les grèves des Boillat, après avoir goûté de la présidence du PSJB et du faire la promotion de politiciens de pointe comme le maire de Reconvilier (…), voici venu La Gauche, un nouveau parti, qui existe maintenant aussi dans la région, avec une section BE-U-NE présidée par Cédric Iau, un ancien gréviste, un parti qui prépare ses questions pour la prochaine session du Conseil national de septembre. Nous voulons notamment des nouvelles sur ce qu'est devenu le rapport demandé à l’époque par le Conseil fédéral à un expert, M. Müller, et si ce rapport peut enfin être rendu public. Nous demandons aussi comment il est possible d’avoir laissé la direction de l’époque commettre autant de transgressions des accords fixés dans le cadre de la médiation orchestrée par M. Rolf Bloch, sans que le Conseil fédéral ne réagisse et opère, par exemple, par une mesure exceptionnelle de sauvegarde justifiant une ingérence dans cette entreprise, un geste exceptionnel pour en expulser sa direction. Et enfin, La Gauche, toujours par la voix de son Conseiller national Josef Zisyadis, va demander si après l’accumulation de toutes ces négligences ayant conduit à une telle débâcle de la fonderie la plus moderne d’Europe à Reconvilier, ce que le Conseil fédéral compte faire pour les quelques 400 ouvriers menacés en Suisse, et quelle sera son attitude dans la prochaine affaire de ce genre, pour protéger nos places de travail et éviter de telles débâcles. Ho nous ne sommes pas bercés d’illusions pour obtenir une réponse claire, mais envisageons de la poser, et la reposer encore, tant que nous en auront les moyens, histoire de ne pas lâcher les lâches, planqués derrière leurs petits bureaux, et au service de Swissmem et du patronat tout puissant. Un travail de longue haleine, difficile, mais nous ne connaissons pas d’autre voie, que celle-là, pour espérer un jour voir changer les choses.


Ce blog, mis en route en complément du site de l'uZine3, qui maintenant est désactivé, et n'est pas celui de Karl, et maintenant je peux vous le dire, la confusion vient d'une erreur commise par Chantal Bornoz Fluck, socialiste ancienne présidente du Grand Conseil bernois, qui sachant que j'étais convoqué par la police pour donner des explications liées à ce blog, a cru que j'étais Karl et en a parlé à un journaliste, comme quoi, elle devait s'y intéresser beaucoup à la Boillat, cette dame... mais passons...


Ce blog de l'uZine3 aura eu moins de suivi que le défunt site de la 3, mais aura compté tout de même plus de 5'000 commentaires et plus de 110'000 connexions. Beaucoup de questions sont restées sans réponses, dont la principale, comment  as-t-on pu laisser un malade mental de la trempe de Martin Hellweg saccager la Boillat ? 


La lutte continue, sur un autre terrain, et on dira probablement que La Gauche fait de la récupération, alors après 14 mois de permanences bénévoles passés à l'uZine3, nous allons dire, avec Petzi (nom de code connu des initiés), et d'autres Boillat impliqués dans ce nouveau parti et qui ont tant donné et souffert dans cette crise, que ceci nous amuse, et surtout que notre lutte continue..






Amitiés à tous les Boillat, licenciés, grévistes, et encore dans cette  usine.
Amitiés à tous les solidaires, mobilisés, fidèles.
Amitiés à Nicolas Wuillemin, Maria, et tellement d'autres qui ont payé cher cette vilaine affaire.
Amitiés à Fabienne Blanc Kuhn, victime elle aussi de cette pression insupportable.
Amitiés à tous les syndicalistes de la base, sincères, et humiliés par les agissements de leur direction.
Amitiés aux femmes en colère, et regrets pour autant d'incompréhensions, parfois, mais qui ont lutté avec énergie contre ce salopard d'Hellweg
Amitiés à Karl, le bloggeur offrant une voix pour les Boillat durant tout le conflit, que vous retrouvez ici.
Amitiés pour un gars de la Neuveville, qui travailla comme un acharné pour actualiser un portail internet rassemblant toutes les infos utiles ici.
Amitiés à Nadia, Mathou, Roger, Sindo, Petzi, Feufeu, Sali, Georges, Thierry, les 2 Gilles, et tellement d'autres...




Les photos, mis à part celle du groupe action de La Gauche, sont des images de l'ancienne uZine3, en espérant qu'elles rappellerons des souvenirs, pas toujours mauvais, à celles et ceux qui l'on fait vivre.

Fred